Il vous est peut-être déjà arrivé, au coin d’une conversation d’entendre l’allusion à cette technique des bonhommes allumettes. C’est un mot que l’on se passe depuis une dizaine d’années, au gré des rencontres et des ateliers de développement personnel.
Des petits bouts de papiers griffonnés, flanqués de deux bonhommes aux allures de dessin enfantin.
Discrète, cette technique ne se vend pas, elle se transmet.
Elle est également aussi simple que profonde ce qui la rend très facile d’application.
Pour la définir rapidement, nous pourrions dire qu’il s’agit d’un exercice de dessin simple et symbolique que notre subconscient interprétera comme un lâcher-prise. Ceci afin de mieux vivre nos relations directes et nos situations de vie sources de sensations ou émotions désagréables.
Pour en savoir plus, nous avons découvert la vidéo gratuite Youtube de Jacques Martel (l’auteur du « Grand Dictionnaire des Malaises et des Maladies »). Elle est très claire et suffit à des premières mises en pratique.
» Mais pourquoi faire un dessin ? Je peux le faire en conscience en fermant les yeux, n’est-ce pas l’intention qui compte ? » La réponse est claire : non.
L’exercice est spécifiquement efficace si on le fait par écrit, quel que soit le support. Un post-it, un dos de ticket de supermarché fera l’affaire ! De manière générale, quand nous écrivons ou dessinons, notre subconscient intègre l’information à 90% et participe ensuite à manifester ce que nous souhaitons. A vos crayons !
Il est donc primordial de dessiner les 7 étapes, et dans l’ordre.
La technique des petits bonhommes allumettes n’est pas de la magie blanche mais bien une communication entre notre conscience et notre subconscient.
Nous allons expérimenter ensemble les étapes et vous serez étonnés de voir ce que cette méthode peut vous apporter.
L’etape 1 : se dessiner.
La technique des petits bonhommes allumettes nous concerne directement – n’oubliez pas, ce dessin parle à notre subconscient, pas à celui des autres. Si nous y regardons de plus près, ce principe est sain et nous rappelle la responsabilité de nos propres pensées, actes ou vision d’un évènement. Nous dessiner en premier nous remet symboliquement au centre, pleinement acteur de notre vie. Si l’envie vous prend de faire la technique pour d’autres personnes, en toute bienveillance, il serait intéressant de regarder votre envie d’influencer ce qui n’est pas en votre pouvoir. Et pourquoi pas, faire la technique des petits bonhommes allumettes avec cette part de vous-même ! (voir étape 2, point 3).
Nous n’oublions pas de nous dessiner avec un sourire. Cela va ancrer dans notre subconscient que nous souhaitons ce qu’il y a de mieux pour nous (voir étape 3)
L’étape 2 : dessiner l’autre
Nous nous sommes dessiné à gauche (toujours) et à droite, nous pouvons dessiner :
- Une personne
Dès que nous avons des projections, des attentes, une obsession, un conflit ouvert ou larvé, c’est un bon indicateur que la technique peut être utile. Il n’est pas nécessaire de connaître personnellement l’autre personne.
Dans le livre « La technique des petits bonhommes allumettes » de Lucie Bernier et Robert Lenghan, les auteurs proposent un grand nettoyage : prendre à la suite chaque personne de notre famille, nos amis et faire l’exercice une fois par an.
Nous n’oublions pas de dessiner l’autre avec un sourire. Cela va ancrer dans notre subconscient que nous souhaitons ce qu’il y a de mieux pour elle ou lui (voir étape 4)
- Une situation
Il est possible de faire la technique des petits bonhommes allumettes sur une situation. Exemple : « la vente de ma maison », « mon voyage en sac à dos au Vietnam », « mon divorce avec x », etc.
Dès que nous sentons qu’une situation nous préoccupe beaucoup, qu’elle nous prend beaucoup d’énergie ou qu’il y a trop d’enjeux, la technique peut nous aider.
Jacques Martel mentionne de dessiner une situation comme un rectangle debout mais si vous souhaitez la dessiner en bonhommes allumettes, c’est parfait aussi.
Vous pouvez y mettre le maximum de détails.
Cela peut également être un évènement passé, présent ou futur.
Petite précision sur la situation : elle inclue parfois plusieurs personnes, vous pouvez faire la technique avec la situation ou l’évènement et ensuite, faire la technique avec chaque personne.
Exemple : la signature de mon contrat de divorce le lundi 5 mai => vous pouvez ensuite faire la technique avec votre avocat, votre ex-conjoint, l’avocat de la partie adverse, le juge.
- avec une partie de soi-même
Cette option de la technique peut s’avérer très intéressante pour améliorer notre vie quotidienne et notre développement personnel.
De préférence, disposer l’aspect positif ou celui que nous avons besoin de voir s’améliorer à gauche.
Dans le dessin de vous-même avec une partie de vous, il ne peut pas y avoir d’erreur et les possibilités sont infinies.
Exemple :
- à gauche Claudia Nessi -pleine de joie et à droite Claudia Nessi – déprimée.
- à gauche Claudia Nessi -énergie Yang et à droite Claudia Nessi – énergie Yin.
- à gauche Claudia Nessi -prête au changement et à droite Claudia Nessi – réfractaire au changement
- à gauche Claudia Nessi – capable de lâche prise et à droit Claudia Nessi – reste dans le contrôle
L’Etape 3 : s’entourer d’un cercle de lumière
Nous pouvons nous entourer, incluant notre nom et prénom dans un cercle et dessiner des rayons : comme un soleil sur les dessins des enfants.
Dans cette étape, il y a un petit mantra à dire en dessinant le cercle : « je veux ce qu’il y a de mieux pour moi-même et je suis dans la lumière ».
Le sourire que nous avons dessiné sur notre personne reflète également cet état d’esprit. Le subconscient ne fait pas la différence entre le passé, le présent et le futur : se visualiser avec un sourire, c’est déjà la moitié du chemin vers le vrai sourire.
N’oubliez pas les rayons, il pourrait y avoir un risque que le dessin soit vu comme un cocon ou une bulle par votre subconscient.
Prenons le temps de ressentir ce que cela nous fait de nous dessiner et nous regarder entouré de lumière et avec un sourire. Fermons les yeux, ressentons, associons-nous avec cette visualisation.
L’Etape 4 : faire un cercle autour de l’autre (personne, situation).
Nous pouvons entourer l’autre personne, incluant son nom et prénom dans un cercle et dessiner des rayons, comme dans l’étape 3. L’autre aussi a un sourire et le petit mantra à dire en dessinant le cercle est « je veux ce qu’il y a de mieux pour x et il/elle est dans la lumière » – même si nous ne savons pas quoi !
Nous vous invitons à faire la technique avec la personne que vous détestez le plus (vivant ou mort) et vous nous en direz des nouvelles ! Ça pique, ça brûle, ça tousse. Oui, il est interpellant de ressentir quand ça coince et cette étape peut s’avérer révélatrice. Souhaitons-nous vraiment ce qu’il y a de mieux pour l’autre ou pour la situation ?
Mieux vaut ne pas réciter un mantra sans un minima être cohérent. Pour cela, il y a un truc pour que la technique fonctionne et pour accepter ce qui est : un mantra adapté qui est « même si c’est difficile pour moi aujourd’hui de le dire , x mérite le meilleur et il/elle est dans la lumière. »
Les affirmations et pensées positives peuvent parvenir à notre subconscient s’il y a un pont mental vers le futur qui nous permet d’envisager une version de la personne, de la situation ou une partie de nous-même différentes. Quelques nanosecondes de ce pont vers le future suffisent. Comme tous les ponts dans le futurs, que nous pouvons faire naturellement et instinctivement, tous les sens peuvent s’y associer. L’effet positif en sera décuplé.
Souhaiter le meilleur à l’autre, c’est ouvrir son cœur et regarder l’autre non plus comme perturbateur mais comme un frère, une sœur, un humain, comme nous.
Cette étape développe l’empathie, l’ouverture du cœur, le pardon, une certaine souplesse dans ses jugements sur l’autre.
Remarque pour une situation :
C’est accepter que quoi qu’il arrive, c’est pour un mieux. Cela rejoint la pensée taoïste et le conte Zen de Lao Tseu « Le pauvre paysan chinois et son cheval blanc ». Ce qui arrive, est-ce un bien, est-ce un mal, nul ne le sait. . Faire un cercle autour de la situation et réciter le mantra : « je veux ce qu’il y a de mieux pour cette situation et elle est dans la lumière ».
L’étape 5 : faire un cercle autour de moi et de la personne ou la situation
Cette étape est accompagnée du mantra : « je veux ce qu’ il y a de mieux pour nous deux »
A nouveau, un cercle de lumière avec des rayons pour que notre relation rayonne et aille pour un mieux.
Il est souhaitable d’avoir intégré l’idée que « ce qu’il y a de mieux » n’est pas ce que nous avons voulons ou projetons.
Nous ne voulons pas croire que faire ce dessin va influencer le choix d’un autre être humain ou le nôtre, il va juste nous aider à accepter un peu plus sereinement ce qui est le mieux pour nous, pour la situation et pour les deux protagonistes. C’est déjà beaucoup !
L’étape 6 :
dessiner les 7 lignes d’attachement conscient ou inconscient
Les 7 lignes d’attachements sont des lignes qui partent du bonhomme de gauche vers le bonhomme de droite (ou la situation). Elles font références aux 7 chakras en lien avec les 7 niveaux de conscience chez l’être humain.
- au niveau du coccyx de chacun.
- un petit peu plus bas que le nombril.
- au niveau de l’estomac ou plexus solaire
- au niveau du coeur
- au niveau de la gorge
- entre les sourcils
- au sommet du crâne.
C’est ici que certaines personnes souhaitent faire les liens d’attachement en suivant les couleurs de chaque chakra (exemple, la base en rouge, le hara en orange, etc.). Comme dit Cette variante, selon Jacques Martel, n’est pas indispensable pour rendre la technique efficace. Elle relève du goût personnel et de la liberté de chacun.
A cette étape, il nous faut compter les lignes. Il en faut 7. C’est primordial pour l’étape suivante. Il est cependant interpellant de constater une ligne oubliée et de vous référer à la symbolique des chakra. Un acte manqué en somme.
Pour une situation
L’étape 7 : couper les lignes d’attachement conscient ou inconscient
Cette étape a souvent soulevé beaucoup d’émoi, d’hésitation, et peurs. Elle est émotionnelle ! Il faut néanmoins nous rassurer, il s’agit de couper les liens d’attachement et non la relation, encore moins l’affection ou l’amour que nous pouvons porter à l’autre personne. Il ne s’agit pas de couper les ponts.
C’est l’ultime étape. Prenons nos ciseaux, un cutter, une règle, peu importe.
Il n’est pas conseillé de déchirer le support pour la simple raison que le papier peut se déchirer plus loin que nous l’aurions voulu et la technique serait à refaire. Le but est la rupture nette des lignes d’attachement sur les 7 niveaux.
Il y a également un mantra : après avoir coupé, nous disons : « merci, c’est fait ! »
Nous vous invitons à prendre quelques secondes pour ressentir ce qui se passe en vous, les yeux fermés.
C’est comme si nous tenions un fil et en face de nous, une personne tient l’autre bout du fil.
Le fil est tendu, nous exerçons une traction vers moi et l’autre aussi.
Coupe les lignes d’attachement avec la technique des bonhommes allumettes, ce n’est pas PAS couper le fil, c’est relâcher la pression de notre côté : donner du mou. Nous vous invitons à le faire corporellement avec quelqu’un. Au moment où vous donnerez du mou au fil, regarder le corps de l’autre personne en face. Elle se repositionne ! CQFD.
Il est parfois nécessaire de faire la technique plusieurs fois avec la même personne avant de ressentir un allègement dans notre corps ou expérimenter un changement dans la vie. La technique n’est pas magique, elle est aidante.
En ce qui concerne les morceaux de papier déchirés, il n’y a pas de rituel précis de destruction, sentez-vous libre !
Nous voici en possession de toutes les informations et réflexions pour tester cette technique selon nos envies, laissons-nous surprendre par nos réactions émotionnelles après avoir coupé les lignes, les réactions différentes de notre entourage, ou simplement pour le fait que nous nous sentions mieux.
Alors, avec qui avez-vous envie de faire votre premier dessin de bonhommes allumettes ?